Le problème Higgs

Ce texte a été publié en premier par le quotidien Acadie Nouvelle le 27 mai 2023.

Le Nouveau-Brunswick est confronté à des problèmes réels et urgents que nous considérons généralement comme pouvant être résolus. Et nous avons des outils : des gouvernements stables, des ressources, une population éduquée et une tradition de résoudre des problèmes.

Parmi nos dossiers cruciaux figurent le changement climatique, l’accès à des logements abordables et à des soins de santé de qualité, le développement régional et la conciliation avec les peuples autochtones. Mais cette liste doit maintenant inclure le décalage entre la liste de notre gouvernement actuel et celle des Néo-Brunswickois.

Le premier ministre Blaine Higgs s’est acharné à réduire la dette, et peu de fonds provinciaux ont été consacrés à nos problèmes cruciaux. Sans l’aide du gouvernement fédéral, la pandémie et l’inflation, nous aurions souffert encore plus que nous ne l’avons fait à cause de sa fixation avec la dette.

Mais outre la dette, ses efforts ont été consacrés à remettre en question les relations des Premières nations avec le gouvernement, à réduire l’accès des citoyens aux services en français, à abolir l’immersion en français, à construire une nouvelle prison, à réduire la participation des citoyens en supprimant, par exemple, les membres élus des conseils scolaires et des conseils de santé, et maintenant, à « réviser » l’éducation sexuelle et la politique 713.

À quels problèmes ces mesures répondent-elles ? Pourquoi Higgs s’attaque-t-il à des non-problèmes au lieu de résoudre des problèmes cruciaux ? Qu’y a-t-il d’autre dans son agenda personnel ?

Nous attendons de notre gouvernement qu’il s’attaque aux vrais problèmes. Nous ne devrions pas être traités comme si gouverner était un prix gagné dans un jeu, où le gagnant peut mettre en œuvre ses croyances personnelles intimes.

Il y a de fortes chances que Higgs renonce une fois de plus à son dernier projet inutile si nous sommes suffisamment nombreux à réagir. Mais pendant ce temps, nous ne travaillons pas sur la liste des vrais problèmes.

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