Ce que je célèbre cet été

Si je voulais féliciter le gouvernement actuel pour son travail sur une question, je serais mal prise, même si je me mettais dans la peau d’une anglophone.

Le surplus budgétaire, vous dites ? Non. Faire son séraphin devant des besoins criants, c’est un point négatif, tant qu’à moi.

Quand le gouvernement Blaine Higgs a voulu aider face à l’inflation mondiale, il a créé une prime de 300 piastres pour les travaillants. Le parcours pour le recevoir est athlétique. Et je ne parle pas de la mauvaise adresse donnée aux francophones. Mais la faible participation est la faute des gens, on se fait dire.

Ce gouvernement a été élu en partie parce que les gens aimaient sa promesse de tenir les politiciens loin des questions d’éducation. Depuis sa venue au pouvoir, cette promesse n’a été rompue que chaque fois que l’occasion s’est présentée.

Les questions critiques comme le logement et le changement climatique sont négligées mais pire que ça, des offres d’aide sur ces questions sont rejetées parce que ça vient du gouvernement fédéral.

Je me sens otage.

Des questions de vie et mort comme les soins de santé d’urgence suscitent tout au plus des promesses qu’un plan de santé et des communiqués nous avisant de ne pas avoir besoin de services d’urgence. De la négligence ponctuée de licenciements et des accusations.

Les grands projets au Nouveau-Brunswick – plus de 93 % d’eux -sont allée aux régions du sud. Le nord, qui compte un tiers de la population, a reçu moins de 7 %.

Higgs a dit que son manque de succès dans le nord était dû au fait qu’il refuse d’acheter les votes du Nord.

Alors, quoi, il achète les votes du sud ?

Higgs a construit 13 nouvelles écoles : 13 anglophones et 0 francophone. Lorsqu’il a accepté des fonds fédéraux pour des garderies abordables – après s’y être d’abord opposé en disant que ce n’était pas un problème dans cette province, il a voulu créer 1600 places dans le secteur anglophone et 300 dans le francophone.

La liste continue : les nombreux procès que ce gouvernement s’est attirés ; le manque d’action sur les questions touchant les femmes et le racisme systémique ; notre chute évitable de la meilleure province à la pire en termes de décès dus à l’infection à COVID.

Enfin, en ce Mois national de l’histoire autochtone, mentionnons ce manque de respect ressenti par les Premières nations dont nous occupons les terres non cédées. Oh pardon, Higgs a interdit de dire ça.

Existe-t-il un groupe avec lequel les relations n’ont pas empiré depuis 2018 ? Y a-t-il un dossier qui ait progressé ?

Je suis surprise à quel point notre système permet que les caprices d’une personne l’emportent sur le respect et le devoir en gouvernance.

Qu’est-ce que le Nouveau-Brunswick va célébrer lors du Jour du Nouveau-Brunswick, début août?

Moi, je vais célébrer mon Acadie, et notre esprit critique.

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